Au Pays Des Ch’tis
Le mot ch’ti est apparu pendant la première guerre mondiale désignant les soldats de la région du Nord-Pas-de-Calais, en référence à leur accent, mais il est aussi le patois parlé dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et dans la métropole lilloise.
Où se trouvent ils ?
Les Ch’tis se trouvent dans le nord de la France, dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de Picardie et se baladent jusqu’en Belgique.
Le Patois
Le picard fait partie des langues d’oïl (comme le français) et appartient à la famille des langues gallo-romanes. Le Sud de la France utilisait alors plutôt les langues d’Oc, ou Occitan. C’est d’ailleurs souvent aux langues d’oïl que l’on fait référence lorsque l’on parle d’ancien français. Par la suite, les deux langues, le goth et le latin, ont donné d’un côté le flamand et de l’autre le français, le picard et le wallon. Le texte littéraire picard le plus ancien date du IXe siècle. Il a été découvert à l’abbaye Saint-Amand en 1837 : La Cantilène de Sainte Eulalie. Le ch’ti n’est donc pas vraiment un patois mais une langue à part entière que les linguistes appellent : « le picard« . Mais d’une ville à l’autre, des différences de prononciation existent et des mots sont totalement différents, de la Picardie jusqu’au Hainaut belge. Le mot « chti » ou « ch’ti » ou « chtimi « , a été inventé durant la Première Guerre Mondiale par des « poilus » qui n’étaient pas de la région, et qui désignaient ainsi leurs camarades qui étaient originaires du Nord-Pas-de-Calais. Ce mot a été créé à partir des mots « ch’est ti, ch’est mi » (c’est toi, c’est moi) C’est une sorte de patois de la langue picarde.
Il y a de nombreux patois dans la région Nord-Pas-de-Calais, « le ch’ti ou chtimi » change un peu d’une ville à une autre, mais le patois varie beaucoup, dans le Valenciennois où l’on parle « le rouchi », dans le Cambrésis « le parler de Quievy », en Flandre « le patois de Flandre » et dans le Dunkerquois « le Parler Dunkerquois« .
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