Date
Les festivités commencent début janvier.
Histoire
Depuis le 17ème siècle, les pêcheurs partaient la moitié de l’année dans les mers déchainées d’Islande pour pêcher la morue. Avant le départ, les marins faisaient la fête, et une année cela tomba juste avant le mardi gras. Les marins se sont donc déguisés, et ont crée les bandes de pêcheurs.
Maintenant, le carnaval de Dunkerque est devenu le plus important carnaval du Nord et il est devenu une véritable religion pour les dunkerquois.
La Charte
Au carnaval, on est là pour s’amuser,
Au carnaval, on vient pas pour casser,
A Dunkerque, nous on aime faire la fête,
Nous n’avons qu’une seule idée en tête,
Conjuguer passion et tradition.
Tous les carnavaleux naissent libres et égaux,
Mais doivent attendre d’être grand pour aller devant,
La chapelle est un lieu sacré,
Qui doit être respecté.
Apprends les chansons
Et chante en chœur.
Marche quand les fifres jouent
Au lieu de pousser comme un fou.
Et quand les cuivres et les tambours résonneront
Tous ensemble nous chahuterons,
Le carnaval: dans les chahuts, devant la musique, derrière la bande,
Sur les côtés, dans les cafés,
Mais jamais entre la première ligne et les musiciens en cirés, batche rayée.
Quoi qu’on dise, carnaval a ses règles,
Il faut les respecter,
Si tu veux que carnaval se passe bien,
Prends-toi en mains gamin
La Durée
Le carnaval de Dunkerque dure 3 mois, il commence au mois de janvier et fini en mars.
Les Déguisements
Souvent les hommes se déguisent en femmes, avec les vieux habits de leur grand-mère, de leur mère ou de leur femme.
Ils utilisent beaucoup d’accessoires tel que : perruques, chapeaux, bijoux, faux cils, faux seins, maquillage à forte dose…, tandis que les femmes se déguisent en hommes
Les Chapelles
Ce sont les habitations des gens de la ville qui autorisent l’entrée aux carnavaleux, souvent avec un mot de passe.
On y offre ici à boire et à manger, mais surtout la convivialité.
La fête se propage ainsi dans les maisons, avec de la musique, des chants et une grosse ambiance.
Les carnavaleux se déplacent ainsi de chapelle en chapelle, en petits groupes afin de s’échanger les bonnes adresses.
Les Bandes
Uxem
Ghyvelde
Fort-Mardyck
Bierne
Rexpoëde
Bray-Dunes
Armbouts Cappel
Zuydcoote
Teteghem
Brouckerque
Mardyck
Saint-Pol sur Mer
Esquelbecq
Godewaersvelde
Le Tambour Major
C’est le meneur de toute la bande, il est situé à l’avant-poste, costumé en soldat de l’Empire. Il dirige la musique, décide de l’endroit des chahuts ainsi que des arrêts.
Le premier tambour-major connu date de 1850, c’est Pintje Bier. Depuis d’autres l’ont remplacé, dont les plus connus sont Co-Genièvre, Co-Gnac, Co-Pinard, Co-Schnick, Co-Trois-Six, Co-Schlok, Co-Pinard II Co-Schlock II.
Chanson de l’Orchestre Dunkerquois
A Dunkerque, quand vient le carnaval,
On est tous, joyeux comme des cigales,
On se grime, on s’met de la peinture
Et on s’en fout plein la figure.
On s’habille avec de vieux habits
Et l’on sort son grand parapluie
Avec tout ça, on est paré pour le Carnaval
Et le boulot, nous on s’en fout pas mal.
On est heureux, on est heureux, on est heureux
Avec les Dunkerquois
On est certain d’être les rois,
On est heureux, on est heureux
Avec les dunkerquois
On s’ra toujours les rois.
(2 fois)
Les Masquelours
Ils sont masqués, déguisés, ils brandissent les berguenaeres (des parapluies multicolores et rayés) et les plumt’ches (les plumeaux multicolores) et se prennent bras dessus, bras dessous pour former des lignes.
A certains moments, les Masquelours de la première ligne doivent contenir la bande qui pousse de toutes ses forces vers l’avant, Mais pour être en première ligne, ça se mérite car les places sont très convoitées.
C’est un grand privilège d’être aux premiers rangs, car il faut protéger les musiciens de la foule qui pousse avec beaucoup d’énergie.
Au signal du tambour-major, fifres et tambours entament le rigodon d’honneur qui servait autrefois au rassemblement des soldats de l’Empire.
Les Masquelours sautent en cadence, et poussent en avant pour tester les premières lignes.
Les Figuemans
Ils agissent en marge de la bande. Ils ne dansent pas mais sont quand même masqués au point d’être méconnaissables.
Ils interpellent leur entourage pour leur tendre une canne à pêche au bout de laquelle est accroché un poisson fumet ou un fromage odorant.
Jet de Harengs
Les carnavaleux s’arrêtent devant l’hôtel de ville où le maire et son conseil municipal lancent sur eux, 450 kilos de harengs fumés enveloppés dans un film protecteur, sur les carnavaleux.
Quand Monsieur Delebarre était maire, il brandissait un homard qu’il présentait à la foule qui scandait «Delebarre, des homards !» et le lançait ensuite.
Celui qui l’attrapait pouvez ensuite en faire l’échange, avec un bon pour en obtenir un vrai dans une poissonnerie, mais souvent le chanceux préférait garder son trophée pour épater ses amis.
Rigodon Final
Ce sont les chants et le chahut que l’on fait sur tous les airs de Carnaval place Jean Bart. Cela dure plus d’une heure, qu’il pleut ou qu’il fait froid. Les carnavaleux sont collés les uns contre les autres, en se poussant pendant tout le rigodon.
Pour finir les carnavaleux chantent l’hymne du célèbre Tambour-Major Co-Pinard, et la Cantate au célèbre corsaire Jean Bart.
Les carnavaleux s’arrêtent devant l’hôtel de ville où le maire et son conseil municipal lancent sur eux, 450 kilos de harengs fumés enveloppés dans un film protecteur, sur les carnavaleux.
Quand Monsieur Delebarre était maire, il brandissait un homard qu’il présentait à la foule qui scandait «Delebarre, des homards !» et le lançait ensuite.
Celui qui l’attrapait pouvez ensuite en faire l’échange, avec un bon pour en obtenir un vrai dans une poissonnerie, mais souvent le chanceux préférait garder son trophée pour épater ses amis.
L’Hymne à Cô Pinard
À la fin de la bande, la musique se place sur un podium autour duquel les carnavaleux entament le rigodon final pendant une heure sur tous les airs de Carnaval. Les carnavaleux sont écrasés les uns contre les autres pendant tout le rigodon, même pendant les chansons ne provoquant pas habituellement de chahut et autre « tien bon d’ssus ». Par temps froid, il n’est pas rare de voir s’élever au-dessus des carnavaleux comprimés, un nuage de vapeur, qui donne à l’évènement un aspect irréel. À la fin du rigodon les carnavaleux entament l’hymne à Co-Pinard, en souvenir du regretté Tambour-Major, et la Cantate à Jean Bart, en hommage au corsaire dunkerquois. À la bande de Dunkerque, le rigodon final a lieu place Jean Bart et à Malo à la place Turenne autour du kiosque, et sur toutes les places principales des villes et villages lors de bandes.
Les Bals
Bal des Neuches Cô Uxem
Bal des Joyeux Beultes Bray-Dunes
Bal des Creules-Cô Poudrière à Leffrinckoucke
Bal des Zootenaerds Fort-Mardyck -salle des fêtes
Bal des Peulemeuches Hoymille
Bal du Chat Noir Kursaal Dunkerque
Bal des Reutelaeres Téteghem
Bal de la Reine à Bailleul
Bal des Kakernesches Kursaal Dunkerque
Bal des Judcoot Lussen Zuydcoote
Bal des 8 Wiches Salle Rommel à Loon-Plage
Bal des Bécassines à Bailleul
Nuit de l’escadre Corsaire Kursaal Dunkerque
Bal des Bringuenaerds Poudrière à Leffrinckoucke
Nuit des Couckenards Poudrière à Leffrinckoucke
Bal des Creutches Armbouts-Cappel
Bal des Aînés Kursaal Dunkerque
Vocabulaire
Le Masquelour : le carnavaleux déguisé
Les bandes : les carnavaleux
Visscherbende : la bande des pêcheurs
Les Figuemans : avant ils présentaient au bout de leur ligne un sou en bronze que les enfants devaient attraper avec les dents.
En récompense, ils recevaient une figue sèche. Maintenant, ils interpellent leur entourage pour leur tendre une canne à pêche au bout de laquelle est accroché un poisson fumet ou un fromage odorant.
Les Bergenaeres : les parapluies multicolores et rayés avec un très long manche
Les Plumt’ches : les plumeaux multicolores
Le Clet’che : le déguisement
Le Fourtydem’s : le magasin de déguisement de Dunkerque
Les clippers : les harengs
Les Fifres : les flûtes
Les Zotches ou zos : les bisous
A Noste Kee : salut
Lieu
L’ensemble des festivités ont lieu dans l’agglomération dunkerquoise
Vidéos
Le sens de la fête carnaval à Dunkerque.Merci à Keke Dunkerque pour le lien.Plusieurs habitants de Dunkerque expliquent ce qu’est le désir de carnaval. Au fil des interviews et des images se précise l’atmosphère du carnaval, tant pendant ses préparatifs, son bal préalable, dit « bal des p’tits louis », que pendant le défilé, qui se termine par le traditionnel jet de harengs depuis le balcon de la mairie, et le soir, par un hommage à Jean BART et le « bal des acharnés « . Très nombreux plans et gros plans sur la préparation des costumes, le grimage des visages, et les personnages du défilé de ce carnaval qui dure plusieurs jours, et qui ouvre de plus en plus ses rangs aux femmes, jusque la mal acceptées.ProductionProducteur ou co-producteur : Antenne 2GénériqueRéalisateur : Jean Pierre SpieroParticipant : Jean Denise et Claude Pourvoyeur
Posté par Dunkerque et environs début et milieu du XXe siècle. sur jeudi 21 janvier 2016
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