Histoire
Au 17e siècle les mineurs s’éclairer à la bougie.
En 1815, Humphry Davy, chimiste et physicien anglais invente une lampe qui à la particularité d’avoir sa flamme protégée par un cylindre.
Qualité : un tamis d’acier constituait le cylindre qui protégeait la flamme.
Défaut : elles n’étaient pas très sécurisantes et leur éclairage n’était pas non plus très efficace.
En 1885, le modèle Clanny mis au point par Evan Thomas
Qualité : la lampe est cuirassée ajoutant à la base du tamis un cerclage de laiton de 2.5cm de hauteur améliorant la sécurité relative aux infiltrations d’air par la partie inférieure. Elle va améliorer notablement la combustion et la luminosité de la lampe. Cette lampe était reconnue pour résister aux courants d’air violents de l’époque.
Défaut : Le verre noircie par les suies des huiles consumées.
Milieu du 19e siècle l’ingénieur belge Mueseler améliore la lampe de Davy.
Qualité : un cylindre de verre entoure la flamme, le tamis est diminué et le tirage de la lampe est amélioré. Au contact du Grisou, la lampe s’éteint d’elle même par étouffement ; ainsi en 1851 la lampe Muesler devient la première lampe de mine pouvant être qualifiée de lampe de sûreté.
Défaut : lorsque la lampe était inclinée, la flamme pouvait passer à travers du tamis et les mineurs abimaient souvent ce tamis lorsque la lampe trainait sur le sol ou s’accrochait sur les parois.
Fin du 19e siècle l’ingénieur français Jean-Baptiste Marsaut améliore la lampe de Mueseler.
Qualité : il va tout d’abord retirer la cheminée intérieure de la Muesler et le système de diaphragme empêchant la flamme d’y pénétrer. Il va ensuite protéger le tamis sous une cuirasse en tôle étudiée pour laisser pénétrer l’air, et assurer une sortie mesurée des gaz de combustion.
Début 19e siècle jusqu’en 1988 on utilise les lampes de l’Allemand Karl Wolf. Sa lampe de sûreté utilise une huile minérale appelée Benzine qui révolutionne l’ère de l’éclairage minier. Elle offre un éclairage plus puissant que les lampes à huiles, et une meilleure autonomie. En s’associant avec Friemann, ils produiront plus d’1,5 millions de lampes.
L’lamp’ du mineur n’parait point belle
Et jour l’effac’comme un lampion
Mais dins l’fosse, es’ cuivre étincelle
Ch’est un vrai soleil, sin leumion
Tu es là, dans les entrailles
Nous éclairant de ta lueur
On t’estime dans notre travail
Fait de poussière et de sueur
Nous te confions notre vie
Dans le fond de la terre
Tu es notre seule garantie
Si tu t’éteins, on manque d’air
Quand ta flamme monte lentement
Et que sa pointe devient bleue
tu fais savoir à tout moment
Grisou est là, c’est dangereux
Ta présence est indispensable
Pour ces ouvriers courageux
Avec ta lumière instable
Tu accompagnes ces ténébreux
Tu es le symbole des houillières
Car tu rappelles les conditions
De la tâche journalière
Des hommes de notre région
La Lampisterie
C’est la pièce où l’on stocke, ou l’on répare et vérifie chaque lampe.
Le mineur a sa lampe numérotée qu’il récupère avant la descente à la mine au comptoir de la lampisterie en échange de son jeton portant le même numéro que la lampe. C’était aussi pratique en cas d’accident, les médailles permettaient de connaître le nombre et les noms des mineurs manquants lors d’une catastrophe.
Les jetons sont de différentes formes suivant l’horaire de poste du mineur :
– Carré pour le poste du matin (6h00 à 14h00)
– Rond pour le poste de l’après-midi (14h00 à 22h00)
– Triangle pour le poste de nuit (22h00 à 6h00)
Le mineur dépose sa lampe après la remontée de la mine au comptoir de la lampisterie en échange de son jeton
La lampisterie est souvent le lieu de travail des femmes à la mine.
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